papamike a écrit :Elle était probablement mal chaussée car le NCX750 est plutôt agreable et légère en montagne. Pour le rayon de braquage, rien à dire, c'est un des défauts de cette moto mais aussi une qualité : la place pour le coffre avant.
Bon aussi je te parle de la série 1 car jen 'ai pas essayé la série 2....
C'était un modèle d'essai, quasiment neuf avec des pneus très peu kilométrés. Je dois reconnaître que ça m'a travaillé, ce mauvais ressenti, alors que je garde un excellent souvenir de cette moto.
Je l'avais découverte le 23 décembre 2011:
http://motards-en-voyage.com/essais-de- ... -tourmalet
"A Lourdes, je parcours au pas des ruelles escarpées où la Tourmalet se révèle réjouissante. D'abord, il y a ce plaisir de passer tout près des habitations endormies sans déranger les occupants tant le bruit du moteur est étouffé. Ensuite, il y a cette maniabilité excellente dont l'origine pourrait se trouver dans la répartition du poids; le moteur très incliné, le cadre positionné très bas, le réservoir placé sous la selle, cela doit générer un centre de gravité très bas".
"En outre, je me régale avec cette parte-cycle instinctive qui me ferait presque apprécier les virages serrés, moi qui suis un peu réticent dans ce type de virage habituellement. Là, j'inscris avec vigueur et enthousiasme la Tourmalet dans ces épingles."
"Je commence à faire corps avec la machine et je me régale dans les ronds-points que je retrouve, signe de mon retour dans le monde "moderne". La moto s'y révèle encore plus vivace que la Transalp 700 (influence de la roue de 17 pouces? De la répartition du poids?)."

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J'avais ensuite essayé la 700 DCT en mai 2012 et mes impressions étaient toujours excellentes:
http://motards-en-voyage.com/essais-de- ... r-le-gatea
"Le comportement routier très sécurisant qui permet de se lâcher quand le désir se fait sentir. D’ailleurs, voilà que je rentre dans un virage un peu fort alors que ce dernier se resserre plus que prévu, une pichenette du pouce gauche pour un rétrogradage immédiat et une impulsion sur la pédale de frein qui assoit la machine en couplant disques avant et arrière et ça passe sans problème. Elle est apaisante, cette moto.
Une réflexion me vient au sujet du confort. Je suis loin d’être sûr que, si j’avais fait le même parcours de 800 kilomètres au guidon d’un gros trail, style Crossrunner ou Super Ténéré, j’aurais été moins fatigué. Je m’explique. Bien sûr, ces grosses cylindrées ont des suspensions plus douces, des selles accueillantes ,une protection supérieure, mais est-ce que le confort, ce n’est pas aussi cette décontraction que l’on ressent sur une moto basse de selle, maniable, d’un poids limité, avec un moteur doux et onctueux. J’ai fait de nombreux arrêts, dans des endroits inaccessibles, effectuant des demi-tours sur des revêtements incertains. Tout cela, je l’ai fait sans aucune appréhension. Je n’ose imaginer les mêmes manœuvres au guidon des mastodontes que tous les constructeurs s’évertuent à produire. Une moto à taille humaine avec laquelle on ne se sent jamais dépassé par les évènements, c'est aussi ça, le confort".

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Décembre 2013, je fais connaissance avec la NCX 750 DCT:
http://motards-en-voyage.com/essais-de- ... x-s-etoffe
"Les premiers virolos arrivent et c’est avec une confiance totale que je les aborde. On parle souvent de cette moto pour mettre en avant son moteur atypique et sa faible consommation, mais elle a aussi un châssis exemplaire qui permet d’enquiller les virages, serrés ou non, avec enthousiasme et un sentiment de sécurité total.
Plus loin, j’entame la montée du col d’Ispéguy. Route étroite, parfois bosselée. La moto se pilote à l’instinct, réactive, facile, obéissant immédiatement aux ordres de son pilote. Le couple généreux du moteur permet à la moto de bien s'arracher des virages serrés.
Là, je me régale des trois impulsions rapides, du pouce, pour passer de la sixième à la troisième, avant d’aborder ce virage serré et cette remontée des rapports en effleurant la commande avec l’index. La moto virevolte, vive, je fais corps avec elle".

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Enfin, en avril 2016, j'ai fait un petit tour avec le nouveau modèle:
http://motards-en-voyage.com/essais-de- ... a-maturite
"J’attaque la descente. Le revêtement est bon, la route déserte et je hausse naturellement la cadence. A plusieurs reprises, je constate que la boîte reste sur le 3ième rapport dans des virages serrés, et ne m’impose pas un rétrogradage en 2ième que je n'aurais pas souhaité. Je retrouve le plaisir que j’aurais eu si j’avais été en mode manuel en enchaînant ces virages en mode rapide-coulée et en ressortant dans la zone plutôt basse du compte-tours tout en appréciant le beau chant du pot d’échappement.
Je la trouve joueuse, cette moto. La puissance est délivrée de manière onctueuse et je ne me sens à aucun moment dépassé par les événements. Pourtant, je n'amuse pas le terrain dans cette descente, mais je ressens un fort sentiment de sécurité. Le châssis est vraiment équilibré.
J'adore cette faculté à tenir un rythme soutenu en toute sérénité".

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Il y a trois jours, je n'ai pas eu l'impression de retrouver cette moto. Je parlais hier de mes interrogations à mon concessionnaire. Il m'a dit que je m'étais habitué à une moto légère, agile et très maniable (il est vrai que j'ai pas mal roulé avec plus de 12000 km en moins de 6 mois), que ma réaction était tout à fait normale et qu'il m'aurait fallu simplement un peu de temps pour me remettre en phase avec la NCX 750. Il a sûrement raison. Et j'ai quand même retrouvé les qualités de la NCX, ce moteur si agréable et efficace couplé à un bijou de boîte de vitesses DCT, ainsi qu'un coffre si pratique.
Il n'empêche, ma réflexion est que Honda pourrait peut-être faire évoluer ce modèle comme il a su si bien le faire avec le CB 500 X 2019.